La biodiversité c’est quoi ?

13/02/2024

 Présentation de la biodiversité.

Je voudrais d'abord revenir avec vous sur ce qu'est la biodiversité et aussi ce qu'elle n'est pas.

 Quand l'on demande à Google : la biodiversité, de quoi s'agit-il ? On prend ça dans la tête…

 

Alors il y a des plantes, il y a des animaux, beaucoup de couleur, c'est beau. Bien sûr, on a envie de garder cela dans cet état.

Mais la biodiversité ce n'est pas nécessairement beau.

Ce n'est pas obligé d'être beau et d'ailleurs il y a des choses qui sont particulièrement répugnantes d'un point de vue humain.


La biodiversité c'est quelque chose qui existe autour de nous et il faut se préparer à ce que ce soit pour le pire et pour le meilleur.

Mais on va essayer de montrer qu'il n'y aura pas de meilleur sens cela.

Alors en plus de cette image il y a une chose qui pour moi me perturbe c'est que je ne vois pas là, la biodiversité. Ce n'est pas cela, la biodiversité non ce n'est vraiment pas cela.

Prenons une autre image, une image prise dans les « Près de la Ville. » Il s'agit de la mare aux tritons.


La mare aux tritons "les près de la ville à Merville" (photo site de la ville de Merville)
La mare aux tritons "les près de la ville à Merville" (photo site de la ville de Merville)

 

Je suis sur que la vous vous dites et bien oui là la biodiversité on la trouve dans les arbres qui bordes la mare dans l'eau avec les tritons, les plantes aquatiques, les roseaux.

Désolé, mais non ce n'est pas l'essentiel. Non, non, la biodiversité, moi je la vois dans la vase dans la terre que l'on aperçoit. La méiofaune qui hante la vase et la terre entre les granulies minérales, je la vois aussi dans l'eau. Après tout si vous prenez un verre d'eau de cette mare, vous verrez que cette eau est verte, le bleu que l'on aperçoit n'est que le reflet du ciel. Mais l'eau c'est incolore. Si ici cette eau est verte là, c'est que c'est bourré d'algues unicellulaires de tout un tas d'espèces chlorophylliennes et puis la biodiversité elle est dans le sol donc un gramme de sol contient plusieurs milliers d'espèces de bactéries. Des milliers d'espèces de champignons, des centaines d'espèces d'amibes, c'est cela un gramme de sol !

Et au total en fait la biodiversité, elle est microbienne.

      

Regardez sur ce tableau le nombre d'espèces supposées ! parce que ce ne sont que des approximations.

Si l'on regarde ce tableau en vert foncé les espèces connues en vert clair, les espèces encore inconnues et supposées exister.

Pour les insectes, nous ne connaissons qu'un peu plus de 900 mille espèces sur 8 millions supposées.

Pour les plantes, nous connaissons presque toutes d'entre elles ; peut-être qu'il nous en reste 5 milles à découvrir

Mais pour les champignons nous en connaissons un peu moi que 100 milles sur 1,5 million d'espèces

Pour les mollusques, nous n'en connaissons que la moitié des 200 milles supposés.

Pour les vertébrés, cela est mieux nous les connaissons certainement la grande majeure partie d'entre eux.

Les algues nous en connaissons 1/8. Pour les protozoaires à peine le quart. Les crustacés le tiers seulement nous est connu Les Nématodes sur plus 400 mille espèces nous n'en connaissons presque rien à peine 1 millier d'espèces. Pour les bactéries c'est encore pire 1 millier sur plus d'un million ce n'est même pas 10 %. Et par les virus, un petit millier sur 400 milles supposés.

La biodiversité : les bactéries et les insectes forment à eux seuls les deux tiers des trois millions et demi d'espèces d'êtres vivants connus.

Les êtres vivants les plus complexes, oiseaux et mammifères ne représentent que 0,3 % du total. Cette faible diversité est peut-être liée à leur taille et à leur métabolisme élevé.


C'est le schéma emprunté à Stephen Gould un grand évolutionniste américain

Si l'on regarde la fréquence des organisations en fonction de leur taille et de leur complexité aussi bien que leur morphologie et bien, l'on fait partie des rares grosses espèces qui sont devenues tellement grosses qu'en fait, elles ne peuvent pas voir toutes leurs comparses du vivant.

Le vivant, il est fait de cellules qui font un millième de millimètre quand c'est des bactéries.

Quand c'est ce que l'on appelle des eucaryotes comme des levures ou encore des amides, on peut atteindre 10 millièmes de millimètre.

Quand c'est gros comme certaines très grosses alvinicellulaires, on atteint le centième de millimètre.

En fait, on vit dans un monde, disons-le de microbes pour appeler cela techniquement et l'on est beaucoup trop gros pour voir la biodiversité. Ce qui implique que nos images standards de la biodiversité en termes d'espèces comme des catalogues d'espèces ne contiennent pas l'essentiel des espèces qui construisent la biodiversité.

Mais ce n'est pas tout !

Abordons maintenant ce qui est peut-être le plus fondamental de la biodiversité.

 

Voilà une photo d'une foule.

Il y a une chose qui est frappante c'est que pas un d'entre eux pas une d'entre elles ne ressemble à son voisin ou sa voisine. D'ailleurs, regardez autour de vous vos voisins, vos amis ; ils ont le même nombre d'yeux, le même nombre de membres, la même position du nez, mais cela s'arrête là.

Cela s'appelle la biodiversité intraspécifique. Cela est dû à la diversité génétique ; les individus sont différents des uns des autres dans l'espèce elle-même :

Et cela aussi, c'est de la biodiversité.

Quand on prend deux êtres humains, on compte qu'ils ont 99 % de leur gène en commun. En fait, je veux vous dire qu'ils ont les mêmes gènes, mais ils ne sont éventuellement pas tout à fait pareils dans chacun de ces gènes. Et nous sommes dans une espèce qui a du mal à comprendre bien que notre voisin ne nous ressemble pas ; nous sommes dans une espèce qui a du mal à comprendre à quel point la diversité génétique au sein de l'espèce cela peut être énorme.

Passons chez les bactéries.

Voilà une espèce qui partage les 3/4 de leurs gènes. Cela veut dire qu'elles peuvent être dissemblables (ces deux bactéries) par et jusqu'au 1/4 de leurs gènes ; et là chez les bactéries c'est juste des gènes différents c'est même pas des formes différentes des mêmes gènes non !… 

     

Par exemple, on dit souvent que les pénicilliums (un champignon) produisent de la pénicilline, mais allez chercher de la pénicilline sur les pénicilliums de votre roquefort ! Ce n'est que certains individus qui possèdent l'ensemble des gènes et pas qu'un seul qui produirons la pénicilline.

En fait dans le monde microbien assez souvent, les équipements génétiques sont prodigieusement différents entre individus de la même espèce.

Donc dans le monde microbien nous avons non seulement beaucoup d'espèces, mais en plus au sein de chaque espèce vous trouvez une grande variabilité génétique qui est elle aussi de la diversité génétique.


Donc il faut prendre en compte cette diversité et d'ailleurs cela me rappelle une chose importante : c'est que l'on ne sauvera jamais la biodiversité en mettant un mâle et une femelle de chaque espèce quelque part.

C'est valable peut-être dans la Bible, mais c'est valable aussi dans nos zoos. Nos zoos ne peuvent pas protéger les espèces. Ils échantillonnent une infime petite partie de la biodiversité, mais il faut qu'il y ait beaucoup d'individus. Il faut que les espèces s'épanouissent en grand nombre d'individus pour avoir toute la diversité intraspécifique qui permet à une espèce de se maintenir dans son milieu.

Or, plus d'une espèce sur trois est menacée de disparition dans le monde.

Quoi qu'il en soit, on sait désormais qu'une population de 10 individus n'est pas viable et s'éteint très rapidement, que 100 restent trop limités génétiquement et que la moindre variation environnementale risque de décimer cette population. 1000 individus sont souvent suffisants pour maintenir une espèce, à condition que la majorité se reproduise, et au-delà de 10 000, la viabilité à long terme est a priori assurée.


la foret de Nieppe Morbecque (photo ONF)
la foret de Nieppe Morbecque (photo ONF)
le bois des huit rues canton de la forêt de Nieppe Morbecque (photo ONF)
le bois des huit rues canton de la forêt de Nieppe Morbecque (photo ONF)

Au-dessus des espèces, il y a aussi une chose qui fait partie elle aussi de la biodiversité ; c'est la diversité des assemblages d'espèces.

C'est-à-dire que les espèces ont les mets ensemble dans un milieu qui leur est adapté, ils vivent alors ensembles et interagissent ensemble c'est ce que l'on appelle en écologie un écosystème.

Et si vous prenez deux forêts distantes de quelques kilomètres, ce ne sera pas exactement les mêmes arbres exactement les mêmes plantes.

Et vous avez donc aussi une diversité d'assemblages des espèces qui forment les écosystèmes. Et d'un écosystème à l'autre il peut y avoir de grosses différences et ça aussi c'est de la biodiversité.

Donc la biodiversité elle est en dessous de l’espèce en quelque sorte puisque c’est aussi de la diversité génétique, mais aussi au-dessus des espèces parce que c’est la diversité des assemblages d’espèces à un endroit donné ou dans un écosystème donné. Et l’ensemble des écosystèmes forme la biosphère. Et c’est toujours ça la biodiversité parce que :  La biodiversité c’est avant tout un mécanisme.
Donc la biodiversité elle est en dessous de l’espèce en quelque sorte puisque c’est aussi de la diversité génétique, mais aussi au-dessus des espèces parce que c’est la diversité des assemblages d’espèces à un endroit donné ou dans un écosystème donné. Et l’ensemble des écosystèmes forme la biosphère. Et c’est toujours ça la biodiversité parce que : La biodiversité c’est avant tout un mécanisme.

Pour beaucoup, la biodiversité est l'état actuel de la diversité du vivant. Une vision figée dans laquelle on croise quelques espèces ou écosystèmes emblématiques qui devraient être conservés à tout prix.

Par exemple : un récif corallien, une grande zone humide, une grande forêt tropicale…

Pourtant, la biodiversité est un concept complexe et dynamique.

La biodiversité englobe l'ensemble du vivant dans l'infinité de ses variations et de ses interactions, des individus aux écosystèmes, en passant par les populations et les espèces. Mais c'est aussi un équilibre dynamique entre extinction et divergence qui permet le foisonnement de la vie et son adaptation sur notre planète.

L'évolution est le moteur de la biodiversité.

L'extinction des espèces est un phénomène naturel de cet équilibre dynamique. Elle est compensée par la divergence qui permet l'apparition de nouvelles populations mieux adaptées à leur milieu, lequel sera tôt ou tard amené à changer parce que les écosystèmes eux aussi évoluent.

L'intégralité du vivant présent aujourd'hui sur notre planète est le fruit de cet équilibre dynamique à l'œuvre depuis l'apparition de la vie sur notre planète.

Génération après génération, le vivant se réinvente, créant de la biodiversité.

C'est ce que montre le célèbre schéma de l'arbre du vivant présenté par Darwin dans L'origine des espèces.


Vous avez peut-être une liste de courses quelque part chez vous, alors la liste des courses c'est comme la biodiversité on pourrait dire que la biosphère c'est la liste des espèces OK, mais en fait ce n'est pas cela. La liste des courses, ça ne sert à rien en soi. Ce n'est pas que l'on veille avoir toujours cela dans son réfrigérateur et dans les placards de sa cuisine. Vous la rentrez petit à petit vous puisez de dans pour composer des recettes ou des menus que vous mangez, et composés à partir de ce qui a dans votre frigo et ce qu'il y a dans votre cuisine puis il y plus rien puis vous le rentrer c'est un processus ce processus on peut le raconter en regardant la liste des courses, mais cette liste des courses elle n'existe jamais vraiment c'est un mécanisme continu où j'approvisionne la cuisine et puis je vis de ma cuisine en la mangeant et ça continue….

C'est un peu ça la biodiversité il ne faut pas s'arrêter à la liste il faut regarder le processus dont la liste est le reflet. Cette liste induit des recettes possibles réalisables où certains produits reviennent presque dans toutes les recettes comme le sel et le poivre ou l'huile. Ce sont des produits de bases. Les recettes c'est un peu les écosystèmes ou assemblages d'espèces, et dans ces écosystèmes il y a aussi des espèces de basses.

Donc ce processus c'est l'évolution.

Le principe de l'évolution, on le doit aux lumières en Europe ; elle cristallise dans les écrits de Lamarck, mais avec beaucoup de précurseurs qui dans la France des Lumières cristallise dans les écrits de Lamarck et qui dit qu'au court du temps les espèces ont changé c'est ce que l'on appelle l'évolution.

Alors, l'on crédite souvent Darwin de la théorie de l'évolution, mais ce n'est pas vrai, Darwin dans un contexte où certains pensaient que les espèces avaient changé, Darwin a proposé un mécanisme très important. C'est celui de la sélection naturelle.

C'est l'idée qu'il existe une grande variabilité dans l'espèce et une grande variabilité d'espèces (c'est la famille) et puis les individus qui sont adaptés ou pas ou plus ou moins ; puis finalement il y a un trie par la sélection qui fait que et bien…. On se retrouve avec moins d'espèces ? Il aurait donc moins de diversité après qu'avant ? Ça commence mal et d'ailleurs Darwin écrit dans un de ses ouvrages, « la variabilité je ne sais pas d'où elle vient » il ne sait pas parce qu'il en faut et avec ce mécanisme on la rabote ?


Plusieurs travaux vont montrer d'où vient cette variabilité.

Les travaux de Grégoire Mendel vont nous montrer que quand deux individus font un descendant l'individu n'hérite pas de tous les gènes des parents. Heureusement, car on aurait de plus en plus de gènes. Non, on hérite de la moitié des gènes de l'un des parents et la moitié des gènes de l'autre. Si vous avez des enfants, vous avez remarqué qu'ils vous ressemblent un peu, mais que quelques fois ils sont furieusement dissemblables. C'est de la diversité combinatoire. C'est des individus semblables par la diversité génétique et c'est des individus différents par la recombinaison des gènes.

Un exemple : comme en littérature pour écrire un livre. Les gènes c'est comme des lettres. Avec les lettres, on forme des verbes, des adjectifs, de noms des pronoms des adverbes, etc. Et avec tout cela, on bâtit des phrases, et l'assemblage des phrases va former un texte, ces textes forment des chapitres, et ces chapitres vont former le contenu d'un livre.

Si je prends un ensemble c'est-à-dire une population d'une seule espèce dans un milieu, dans cette population je vais trouver des individus différents génétiquement parlant et ces différences je les appelle des allèles différents.

Par exemple, prenons une population de papillons dans un écosystème et cette population comporte deux allèles différents l'un de ces allèles donne des papillons jaunes l'autre des papillons noirs. La fréquence des allèles, jaune ou noir, va déterminer le nombre plus ou moins important d'individus morphologiquement différents. L'ensemble de ces individus différents au sein d'une espèce sont appelle clades.

Si je partage mon milieu en deux, je vais me retrouver avec deux populations séparées et chaque population subira (peut-être) un appauvrissement d'un allèle soit le jaune soit le noir.

Si cette séparation devient infranchissable pour les individus des deux populations maintenant séparées. Par exemple, une grande surface agricole en monoculture bourrée de pesticides et d'insecticides. Les échanges génétiques entre ces deux populations seront impossibles. Ils seront limités et appauvris au sein de chaque population et l'un des allèles peut disparaître dans les deux populations ; chacune de ces populations peut subir une perte au sein de son ensemble de biodiversité génétique ; ce qui implique pour l'espèce un manque éventuel de ressource et d'adaptabilité aux changements éventuels de leur milieu ce qui condamnera l'espèce dans ce milieu.

Delà la nécessité de créer des corridors biologiques « trame verte et bleu » qui permettent de ne pas isoler l'une de l'autre les populations d'espèces.

Prenons une population d'escargots avec la même approche que précédemment.

Si l'on prend la diversité génétique, ces à-dire des allèles différents au sein d'une population d'escargots. Ces populations d'escargots occupent des milieux différents ; telle que les prairies les haies, les bois, ou même les jardins. Nous pouvons compter des dizaines d'individus différents ; et pourtant ce n'est qu'un même genre une même espèce, ils sont interféconds. Ils font tous partie de la même espèce.

Chez les escargots à bandes Cepaea nemoralis et Cepaea hortensis, la diversité des allèles permet des coquilles jaunes, roses ou brunes. Mais cela n'est pas tout : la couleur de fond peut être partiellement couverte par une à cinq bandes marron foncé. Mais bon nombre d'escargots ne présentent aucune bande. Pour la raison que les allèles donnant la présence de ces bandes sont minoritaires au sein de la population. Vous comprendrez que : Plus les couleurs de la coquille et les types de bandes sont variés, plus la diversité génétique au sein de la population est grande.

Les grives musiciennes se nourrissent parfois d'escargots à bandes. Comme les oiseaux cherchent leur proie avec les yeux, ils attrapent principalement les escargots qui ne sont pas bien camouflés dans leur milieu. Dans des forêts ombragées, ce sont surtout les individus à coquille claire les plus visibles. Ainsi la recherche sélective de nourriture (= sélection naturelle) peut modifier la fréquence des couleurs de coquille. C'est-à-dire que dans les forêts l'on trouvera plus de coquilles sombres. Mais si la population de grives musiciennes décroît fortement dans une région, comme c'est le cas en Angleterre, mais aussi dans notre région à cause des pesticides et insecticides par exemple, ou la destruction de leur habitat (haies, bocages) la pression de la sélection disparaît, et les escargots à coquille claire peuvent se montrer à nouveau plus fréquents.

Mais cela ne s'arrête pas là…

La couleur de la coquille influence aussi la régulation de la température de l'escargot. Les coquilles claires reflètent les rayons du soleil, alors que les coquilles sombres les absorbent davantage. Celles-ci sont donc plus fréquentes dans le nord de l'Europe et les coquilles claires, dans les régions plus chaudes du sud. Le réchauffement climatique fait que l'on observe davantage qu'autrefois dans nos régions la fréquence des coquilles jaunes. Le nombre de grives musiciennes et le réchauffement climatique peuvent exercer une influence visible sur les fréquences relatives des différentes couleurs de coquille. Si chez nous il n'y a plus suffisamment de prairies pour accueillir ces variantes, l'allèle jaune peut disparaître de nos écosystèmes.



Donc cela est valable aussi pour la diversité des milieux.

Plus un milieu sera diversifié, plus il pourra accueillir des populations d'espèces différentes exempte les oiseux et les arbres.

Je parle des écosystèmes, une prairie bordée de haies à proximité d'un bois contiendra une plus grande biodiversité génétique par un nombre plus grand d'espèces au patrimoine génétique plus grand.

Alors, imaginer les dégâts lorsque l'on combine les quatre facteurs réducteurs : monoculture, pesticides et insecticides qui tuent les oiseaux, et le réchauffement climatique… C'est des pans entiers de biodiversité génétique qui disparaissent.


Une population est en évolution quand la fréquence d'une, ou de plusieurs allèles s'y modifie. On voit ainsi se répandre dans certaines espèces des caractères ayant acquis, en raison de changements du milieu, une valeur adaptative qu'ils ne possédaient pas auparavant. Les individus porteurs de ces caractères se retrouvent ainsi favorisés dans le nouveau milieu, auquel ils se trouvaient en quelque sorte par hasard « pré-adapté » ; ils constituent alors rapidement (aux échelles de temps des espèces) une grande partie de la population, voire toute la population de l'espèce. Les caractères qui se répandent alors correspondent à des allèles existants auparavant « silencieusement » au sein de l'espèce, et jusqu'alors neutres ou peu pénalisants.

Lorsque l'ensemble des individus qui constituent une espèce vient à se séparer en plusieurs populations isolées, chacune de ces populations peut acquérir des caractères particuliers et donner naissance à des variétés différentes au sein de la même espèce. Si ces variations sont, par la suite, dans l'impossibilité de se croiser, elles divergent de plus en plus et finalement sont in terstériles : elles constituent alors des espèces distinctes.


La co-évolution.

Au sein des processus évolutifs on constate aussi un moteur aussi puissant sans doute que celui de la sélection, il s'agit de la co-évolution des espèces. 

Pour simplifier, nous pouvons dire que la co-évolution est un ensemble de principes de fonctionnement « à plusieurs ».

Le commensalisme, le mutualisme, l'antagonisme, le parasitisme et la symbiose en sont les principaux mécanismes connus à ce jour.

Le commensalisme
C'est l'interaction où une espèce fournit un avantage à une ou plusieurs autres, sans que cela ait de conséquence pour elle.
Exemple : Le héron garde Boeufs

Le mutualisme
Échange, indispensable ou non, qui fournit un avantage réciproque aux deux espèces, sans nuire à aucune.
Exemple : l'insecte et la fleur

L'antagonismeInteractions de compétition, de type parasite-hôte ou encore proie-prédateur.
Exemple : la réussite du pigeon à s'adapter au milieu urbain a permis au faucon pèlerin d'en faire de même, puisqu'il s'en nourrit.

Ou encore la plante carnivore qui ne survit dans les milieux très pauvres que parce que des insectes sont présents pour lui servir de nourriture. 

Le parasitisme

C'est la relation où une espèce hôte est impactée négativement par une autre espèce, qui tire parti d'elle.
Exemple : la tique qui se nourrit du sang de son hôte et peut lui transmettre des agents pathogènes à cette occasion.

La symbioseAssociation, indispensable ou non, de deux ou plusieurs espèces qui peuvent engendrer des avantages et des inconvénients pour les espèces associées, mais des bénéfices généraux pour l'entité que constitue l'association.
Exemple : le lichen, union entre un champignon et une algue unicellulaire photosynthétique.

Les écosystèmes sont traversés par un flux d'énergies trophiques et par la lumière et la nourriture dont dépend le bon fonctionnement de l'écosystème et son évolution.


La co-évolution des écosystèmes

La biodiversité aidée par la co-évolution écosystémique :

Les processus de co-évolution, qui ont régi les interactions entre les organismes tout au long de l'histoire de la vie, servent également de moteur de services écosystémiques pour les humains.

L'escalade des courses aux armements entre plantes et herbivores, fleurs et pollinisateurs, a généré une corne d'abondance d'aliments, de matières premières, de parfums, d'épices, de plantes ornementales, de plantes médicinales et de médicaments. L'histoire humaine regorge d'inspirations tant esthétiques qu'économiques tirées de ces plantes. Notre avenir peut dépendre d'une inspiration similaire, alors que nous affrontons de nouveaux défis sanitaires, agricoles et environnementaux face au changement mondial.

L'évolution permanente des espèces est nécessaire et obligatoire à leur survie, car il leur faut s'adapter aux autres espèces qui évoluent avec elles. Nous sommes donc là dans le principe même de co-évolution au sens large.

Donc un environnement riche et varié est un générateur permanent de biodiversité.

Et donc le trie c'est ce qui s'opère à un moment et ça donne la biodiversité que l'on observe au moment suivant, donc il y a des gagnants et des perdants.

À tout moment, il y en a qui sont triés et qui sont mort au point de vue évolutive ils peuvent être mort de mort violente parce qu'ils sont mangés par un prédateur, mais ils peuvent juste être morts évolutivement parce qu'ils font moins de descendants et à force de faire moins de descendants rapidement cette lignée s'éteint ou cette espèce s'éteint, mais il y a des morts évolutifs et y a des perdants et il y a des gagnants. C'est ceux qui sont vivants et qui constituent la biodiversité.

Cela est très important parce que de tout temps il y a eu de la disparition de la biodiversité, et de la diversité qui au contraire se reproduit et c'est perpétré en se diversifiant de nouveau.

Il y a toujours eu de la perte de biodiversité, et l'on va en reparler.


La détérioration des écosystèmes est le facteur de la destruction de la biodiversité, car il y a plus de perdants que de gagnants.

Mais ce que l'on vit aujourd'hui c'est que l'on a une crise de la biodiversité. En gros, cela veut dire qu'il y a de plus en plus de perdants et moins en moins de gagnants et que la liste des courses est en train de s'effondrer. Ça c'est connu je vais pas entrer dans les détails de ça pour deux raisons, la première c'est que je n'ai pas le temps ici, et la deuxième est que si vous n'êtes pas convaincu que la biodiversité s'éteint l'exposé que je fais n'est pas fait pour vous. Je ne peux pas vous convaincre de ça. Il y a des gens par exemple qui pensent que les feux rouges ne sont pas rouges et bien moi je ne sais pas leur expliquer cela. Donc je ne cherche pas à expliquer ça à ceux qui ne sont pas convaincus ! Pour ceux qui le sont, je rappelle que les vitesses d'extinction ont augmenté par apport à ce que l'on estime qu'elles étaient avant que l'homme ne développe son activité à l'échelle globale et aussi que cette vitesse-là est sans précédent et plus forte que les vitesses d'estimation que l'on a observée dans des extinctions précédentes de la biodiversité.


Ce qui est intéressant c'est de regarder dans l'actualité on vous dit que 80 % des insectes européens on disparues en 30 ans, 30 % des oiseaux européens on disparus en 15 ans, et 70 % des vertébrés on disparue en 50 ans.

J'ai déjà vu des sites négationnistes d'extinction de la biodiversité qui nous disent, mais c'est n'importe quoi qu'en on regarde dans le détail on s'aperçoit que c'est le nombre d'individus dont il s'agit et pas le nombre d'espèces

on nous abuse.

Et bien non on vous parle de la biodiversité intraspécifique et si les gens avaient bien intégré cette idée que la biodiversité c'est aussi celle génétique et quelle en dépend, ils comprendraient que si je rase toute cette salle et que je ne garde que les deux individus et bien j'ai perdu les yeux bleus. Et certainement plusieurs groupes sanguins.

Alors ça, c'est une très mauvaise nouvelle en matière de biodiversité même si ce n'est que la biodiversité intraspécifique. Il faut dire qu'aujourd'hui la biodiversité qui est la plus atteinte c'est la biodiversité intraspécifique aux espèces. Certes, il y a des morts, je vous ai montré précédemment, mais ce n'est pas là que le travail ce fait actuellement. Actuellement, c'est la biodiversité intraspécifique qui est en train de s'écrouler. Parce qu'à force de diminuer le nombre d'individus qu'en il vous reste deux rhinocéros blancs et que vous avez deux femelles on est mal partie. Donc la tendance, pour demain c'est d'assister ensuite à l'extinction des espèces. Mais on est n'est pas encore au gros problème de l'extinction des espèces ! Il y a un problème c'est certain et l'on ne peut le nier, mais le plus grave pour l'instant ou en attendant le pire, c'est la disparition de la diversité génétique intraspécifique. Nous sommes à l'aube d'une extinction massive des espèces. C'est le début d'un effondrement général de la biodiversité. On peut encore raisonner en termes d'espèce, mais la perte d'un grand nombre d'individus au sein d'une espèce c'est déjà de la perte de biodiversité.

Alors c'est grave parce que c'est une perte de biodiversité quand les effectifs s'écroulent, mais en fait c'est aussi une perte d'adaptabilité et de capacité à la résilience ! Pourquoi ?

Parce que plus vous avez d'individus génétiquement différents, plus vous avez de chance qu'il en ait un qui est adapté à un changement. Par exemple le changement climatique, moins vous avez d'individus, moins vous avez de chance qu'il en ait un qui puisse vivre dans un climat différent. Vous avez donc moins d'individus adaptés aux nouvelles conditions qui peuvent apparaître c'est moins de chance que l'espèce puisse rebondir quand le milieu change, puisqu'elles ont disparu. Chaque individu en se reproduisant est susceptible d'engendrer un descendant qui porte une ou plusieurs mutations donc plus il y a d'individus plus il y a de mutations et donc de possibilités à accepter éventuellement aussi des adaptations. Souvenez-vous comment les coccinelles asiatiques importées on sut s'adapter au climat des hivers européens. Bref en termes de résilience c'est inquiétant dans un contexte où voyez-vous les changements du milieu sont de plus en plus fréquents.


Alors il y a l'extinction actuelle, nous dit la plate-forme intergouvernementale qui produit des rapports sur la biodiversité ; l'IPBES nous dit que l'on rencontre 5 causes majeures dont le poids respectif est estimé ici.

La conversion de milieux. C'est-à-dire quand on détruit un écosystème corallien quand on rebouche une zone humide.


Exemple ici route de Caudescure à Merville quand on remblai une zone humide. Quand on rase un foret évidemment, le milieu disparaît et les espèces disparaissent  (photo D. Rollin)
Exemple ici route de Caudescure à Merville quand on remblai une zone humide. Quand on rase un foret évidemment, le milieu disparaît et les espèces disparaissent (photo D. Rollin)
prairies de bas niveau "zones humides" le long de la Bourre route de Caudescure (photo D. Rollin)
prairies de bas niveau "zones humides" le long de la Bourre route de Caudescure (photo D. Rollin)

La surexploitation c'est tout ce que l'on mange ou que l'on utilise comme matériaux et n'existe plus quand on l'a mangé je vais donner des exemples. La pollution alors là c'est surtout les pesticides, mais pas que les pesticides c'est aussi toutes les molécules que l'on véhicule s'en rendre compte ou ce sont leur toxicité, je pense, par exemple au plastique qui libère de son vivant même si vous le recyclez il libère des tas de microplastiques qui passent dans l'environnement et qui, à force de ce fragmenter cela de petites molécules qui sont notamment des perturbateurs endocriniens et qui peuvent avoir une toxicité c'est les conservateurs de nos produits. Regardez tous les produits chez vous qui sont liquides. Quand vous avez des produits de beauté des crèmes liquides ou crémeuses et bien quand vous avez des produits liquides des savons des parfums, il faut des conservateurs. Il faut des antioxydants, parce que comme il y a de l'eau la vie microbienne peut se développer et parce que comme les réactions se font mieux dans l'eau ça va s'oxyder plus vite. Pensez à proscrire tout ce qui contient des liquides. Prenez des trucs en poudre des trucs solides, secs il y a des savons en pain qu'est-ce qui nous a pris de payer plus cher le transport et l'emballage du conditionnement du savon en rajoutant de l'eau dedans ?

Donc la pollution ce n'est pas que les agriculteurs OK. C'est plus compliqué.

Le changement climatique on comprend bien que des milieux disparaissent ou qui sont mis en péril là on pense surtout aux écosystèmes coralliens.

Et puis les espèces envahissantes c'est ces espèces souvent d'origine exotique qui prolifèrent et qui remplacent les espèces locales.


Tout cela n'est pas nouveau pour la pollution par exemple si vous avez eu la curiosité de lire le livre de Rachel Carson « le printemps silencieux » qui date du début des années 60, tout est déjà dedans. Je l'ai lu il y a une cinquantaine d'années et je puis dire que tout est dedans. C'est la pollution tout est dedans le printemps silencieux tout est dedans. Donc ce n'est pas tellement nouveau.


Les prélèvements ! et bien, ce n'est pas tellement nouveau non plus. Pourquoi n'y a-t-il plus de mammouths de rhinocéros laineux sur Terre ou de bisons en France ? Souvent, les gens répondent parce que le climat a changé.

Alors c'est une réponse qui nous intéresse parce que quand le climat change cela peut devenir un peu chaud pour certaines espèces, je pense, à l'ours polaire. Mais en fait, ce n'est pas cela. C'est qu'on les a tous mangés ! Des réchauffements climatiques durant les époques interglaciaires il y en a eu. Les mammouths suivaient le front glaciaire selon l'étendue de la calotte glaciaire. Tantôt au nord parfois plus au sud pourquoi n'y en a-t-il plus sur le front de l'arctique ? Manger jusqu'au dernier. 

Quand aux pollutions cela se passe de commentaire effectivement il y a un problème. Aujourd'hui, l'on produit massivement des molécules qui sont potentiellement toxiques, certains ne veulent absolument pas voir que ces molécules sont toxiques. C'est comme cela qu'on a reporté (alors pour montrer un exemple franco-français), vous connaissiez assez les histrions qui sont les pantins de l'industrie donc voilà on peut prendre l'Europe qui est aussi un ensemble plus grand géographiquement. En Europe, on a reporté l'examen du paquet REACH, qui devait régir l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances dangereuses ainsi que les restrictions qui s'y appliquent. Dans le cadre du Pacte vert pour l'Europe, et en particulier des nouvelles stratégies « pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques », « de la ferme à la table » et « en faveur de la biodiversité », la législation européenne est en cours de révision. Cela prédisait l'interdiction massive de milliers d'espèces chimiques. Ah et bien l'examen du paquet REACH a été reporté à la prochaine commission qui peut-être n'aura même pas envie de s'y coller.

Donc en fait sur la pollution on a un très gros problème l'IPES nous dit que 14 % de l'effet lié à la pollution, moi j'aimerais que l'on s'y attaque au plus vite.


Pour prendre un peu de recule ce n'est pas la première fois que la biodiversité passe un mauvais quart d'heure il y a eu depuis 500 millions d'années 5 moments, 5 mauvais quarts d'heure que l'on a appelés des extinctions parce que là le changement triait plus que le générateur de biodiversité ne pouvait compenser. Ces extinctions il y en a par ce n'est pas de chance.


Lorsqu'une météorite massive croise l'orbite de la Terre et s'abat sur Terre là, on n'y peut rien. Donc il y eut des extinctions qui ont eu des causes externes.

Ne vous leurrer pas, il y a des extinctions qui sont liées au vivant. C'est important de la savoir parce que l'on dit « Ha oui l'homme est la première espèce qui détruit la biosphère » alors ce n'est pas dans ces extinctions-là parce que l'on a tendance à bien connaître ces 500 dernières millions d'années, mais si l'on remonte à 2 milliards d'années il y a eu un truc qui a été inventé c'est la photosynthèse. Et la photosynthèse, ça produit de l'oxygène dans un milieu, une atmosphère où il n'y en avait pas. L'oxygène c'est extrêmement oxydant n'est-ce pas. Et bien cela à tout détruit c'est-à-dire que non seulement ça a bousillé toutes les espèces qu'il y avait autour, mais en plus cela a oxydé des métaux comme le fer, le vanadium, et le molybdène le fer c'est quand même vital le vanadium et le molybdène ça fait partie des centres réactionnels des enzymes qui permettent de transformer l'azote et qui permet toujours de transformer l'azote atmosphérique en azote organique. Bref, c'est une catastrophe et pendant un milliard d'années il ne se passe rien. Il n'y a pratiquement pas de production primaire et pas d'innovation paléontologique. Après, cela s'est amélioré, le vivant a appris à utiliser l'oxygène pour respirer et une plaie est devenue une bénédiction. Mais enfin au début l'oxygène c'était une catastrophe et ça a été une crise énorme sans doute plus grande que celles organisées par la biosphère donc des crises il y en a eu lié à la biosphère, lié à des causes externes et en fait tout le temps ça a repris pourquoi parce que vous avez ce dispositif perpétuel et bien une fois que les circonstances ont changé parce qu'il y a eu de l'oxygène qui est apparu un climat différent à cause d'une météorite et bien on a petit à petit une sélection qui a redonné petit à petit de la biodiversité c'est un processus génératif. Alors la question est : faut-il être inquiet pour la biodiversité ? Et bien la réponse c'est non. Il ne faut pas être inquiet pour la biodiversité regardez ça revient il n'y a pas à être inquiet pour la biodiversité il faut cesser de dire qu'il y a une crise de la biodiversité. La crise c'est quoi ? Il faut bien regarder l'échelle de temps, ça remonte, mais ça remonte en 10 millions d'années. D'accord entre 10 et 150 millions d'années. Le problème c'est pour nous ! Parce qu'attendre 150 millions d'années, et bien on n'aura pas justement cet héritage du passé que représente la biodiversité acquise. Il n'y a pas de crise de la biodiversité, il y a une crise de notre capacité ou de notre incapacité en tant qu'être humain à vivre sur Terre. C'est cela qui se profile, alors je voudrais illustrer cela en vous montrant une autre définition encore de la biodiversité. Vous avez vu qu'il y a de la diversité au sein des espèces et de la diversité des assemblages d'espèce. On a vu que c'était un processus génératif permanent et tant qu'il y en aura un lendemain il y aura de la biodiversité c'est pas tellement le problème le vrai problème c'est plutôt pour nous. Parce qu'en fait la biodiversité elle remplie, c'est un autre aspect des fonctions. C'est-à-dire que le fait que ces organismes autour de nous et bien cela produit des choses. Par exemple, ça produit de l'oxygène, et aussi pour notre vie à nous être humain. J'aimerais vous parler d'un endroit qui démontre notre dépendance à cette biodiversité celle de notre corps fait de 10 puissances 14 cellules.

Sur notre corps, dans les cavités de notre corps de notre intestin, œsophage, bouche ; ou à la surface cheveux la peau il y a des microbes. Vous avez 6 principaux groupes de microbes et de bactéries qui vous colonisent il y a aussi des champignons unicellulaires ce qu'on appelle des levures et vous êtes habités d'ailleurs par parenthèse la peau les narines le canal auditif et vous avez en vert ce fameux groupe de bactéries qui il y a très longtemps ont inventé la photosynthèse et nous utilisent comme support. C'est des bactéries. Alors il n'y en a pas dans les cavités profondes évidemment. Et ce microbiote figurez-vous qu'il est fait rien que dans votre intestin d'autant de cellules de microbes que vous avez de cellules humaines. Après les autres microbiotes ceux de la peau ces communautés ces écosystèmes microbiens qui vous habitent les autres microbiotes sont plus petits. Nous sommes habités par 1000 à 5000 espèces de microbes. Après on a du mal à dire je.

Alors moi quand j'ai fait mes études on disait oui ce sont la microflore commensale cela veut dire qu'ils habitent là, mais c'est bon pour eux, mais nous… bof on peut s'en passer.

Mais en fait, on découvre aujourd'hui qu'ils se sont introduits dans l'accomplissement (ce n'est pas eux qui font tout), mais ils nous aident à accomplir toutes nos fonctions. Ils nous aident à digérer et ils nous disent à réguler notre métabolisme, à nous protéger des maladies et avoir un système immunitaire qui fonctionne mieux et puis ils ont même des effets sur le système nerveux.


Marché bio Merville (photo site de la ville de Merville)
Marché bio Merville (photo site de la ville de Merville)

J'arrive à la conclusion. Je n'arrive pas moi à comprendre comment quand on voit un marché on ne réalise pas à quel point nous sommes dépendant de la biodiversité. La je parle d'un lien intime, je parle d'une biodiversité qui va rentrer en vous, et devenir la chair de vous-même. Surtout en Europe je veux dire quand on est dans des systèmes traditionnels où les gens mangent peu diversifiée parce qu'ils n'ont pas accès aux bons produits ! bons d'accord, mais nous quand même on arrive à voir là que l'on trouve en vente cette biodiversité et surtout ce qui m'ennuie c'est que l'on ne voit pas la biodiversité comme un outil pour résoudre des problèmes autour de nous. La santé, la prévention de certaines formes d'épidémies, l'augmentation de la production agricole, la diminution de l'usage des pesticides, l'amélioration de la santé humaine. En fait dans tous ces cas positifs, qui sont connus, on trouve sur le Net des sites qui en parlent, mais ils sont assez peu fréquentés et en fait on souffre d'une malédiction qu'un anthropologue canadien avait résumée en « la biologie n'est une fatalité que si on l'ignore ». Si l'on n'en tient pas compte, on fait des choses un peu aléatoirement et à un moment cela ne marche plus et l'on convoque d'ailleurs les biologistes au sens large y compris les écologues pour réexpliquer pourquoi cela ne marche pas. Mais si l'on ne l'ignore pas et que l'on prend en compte celle-ci dès le début et bien l'on trouve des solutions pour gérer les problèmes.

Les écosystèmes de notre planète produisent une multitude de produits alimentaires nourrissants. De grandes quantités de grains sont récoltées dans ses plaines et steppes, ses vallées et terrasses ; alors que ses vergers sont remplis de fruits. La biodiversité est à l'origine de cette abondance : la variété de cultures et de nourritures sur lesquelles les civilisations humaines se sont développées et dont elles sont tributaires est possible en raison de l'extra- ordinaire variété de la vie sur Terre. Pour que la population mondiale puisse se nourrir au 21e siècle et au-delà, l'humanité doit préserver la diversité biologique qui nous accorde la complexité et la diversité de nos propres vies.

Cependant, la biodiversité est en train de diminuer à un rythme sans précédent. Au cours des dernières centaines d'années, les hommes ont augmenté le rythme d'extinction des espèces. Les facteurs humains de changement, y compris la perte d'habitat, les changements climatiques et la surexploitation des ressources, ont augmenté la vitesse à laquelle les espèces vont disparaître de l'ordre de 1000 fois le taux normal de l'histoire de la Terre.

Chaque année, le 22 mai, afin de sensibiliser le public à l'importance de la biodiversité, le monde célèbre la Journée internationale de la diversité biologique. Dans notre cycle de conférence, le prochain thème abordé sera « Biodiversité et agriculture » qui soulignera l'importance d'une agriculture durable, non seulement pour préserver la biodiversité, mais aussi pour nourrir le monde, maintenir des moyens de subsistance agricole durables, et accroître le bien-être humain, aujourd'hui et dans l'avenir. Nous proposerons des solutions pour préserver la biodiversité et les avantages qu'elle procure.

Je voudrai m'adresse pour conclure aux étudiants ou futurs étudiants aux enseignants et aux parents :

Tout cela restera « belle au bois dormant » parce qu'en fait aujourd'hui nous ignorons la biologie ; d'ailleurs, ce n'est pas étonnant regardez la place qu'occupe dans les cursus universitaires la biologie, les sciences de l'environnement, ou de l'écologie. Qui rêve enfants de devenir botaniste, mycologue ou entomologiste ou agronome ? Très peu de place est laissée dans l'éducation des enfants, combien d'instituteurs entreprennent encore avec leurs élèves la réalisation d'un herbier de leur village ou leur commune ? Nous vivons dans des civilisations qui croient que les fondamentaux c'est lire, écrire et compter je sais très bien que l'on ne vit pas sans savoir lire, écrire et compter, mais dans ma phrase j'ai dit vivre et l'on ne vit pas sans vivre et ça, c'est le fondamental qui manque et dans la formation des jeunes il n'y a pas assez de ce qui peut les permettre d'aller vers cette boîte à outils que sont les sciences du vivant et de l'environnement et notamment vers cette boîte à outils qui est la biodiversité. Et c'est cela que je voulais vous raconter.

Dominique ROLLIN.



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